Les élections passent et pendant ce temps la France continue à bombarder et à piller le monde !

Publié le 21 Décembre 2015

Les élections passent, et pendant ce temps la France continue à bombarder et à piller le monde !
 
La COP 21 s’est achevé comme elle a commencé, avec 150 chefs d’états et de beaux discours hypocrites qui ne changeront jamais rien à la politique impérialiste et destructrices des états capitalistes. Ils ne feront jamais rien de bon pour la planète. 
« L’accord de Paris » adopté samedi 12 décembre a été rédigé en sorte qu’il ne puisse pas menacer les intérêts immédiats des grandes puissances qui polluent massivement la Terre.
La France en particulier est responsable de cette situation. Alors que les travaux à Notre Dame des landes reprennent, que les multinationales prospectent nos sols pour trouver du Gaz de schiste en région parisienne ou dans la vallée du Rhône, du pétrole au large de la Guyane, et ouvrent de nouveaux projets miniers en Bretagne, la politique française s’appuie sur sa production énergétique essentiellement basée sur le nucléaire sur le territoire métropolitain, mais aussi sur le charbon à l’international. 
Ses multinationales, Total, Areva, Engie, Lafarge, etc, sont parmi les plus voraces dans la compétition mondiale inter-impérialiste. Ces grands groupes industriels et monopolistiques sont prêts à tout pour piller les ressources de la planète.
Pendant ce temps, avec l’état d’urgence, ils ont réussi à empêcher la tenue de deux manifestations qui promettaient d’être historiques et records dans l’état français. Certainement que si ces manifestations contre la COP 21 avaient eu lieu, jamais en France nous n’aurions vu une si importante mobilisation écologiste.
Dans le même temps, la France poursuit ses frappes militaires en Iraq et en Syrie. Plusieurs membres du gouvernement ont pris récemment la parole, pour également préparer une nouvelle intervention militaire en Libye, soit disant pour contrer Daech. C’est pourtant la France, en y semant le chaos et la guerre en 2011, qui y a préparé le terreau favorable à Daech.
 
Dimanche 13 Décembre, ont eu lieux les élections régionales du second tour. 
La droite a obtenu 7 régions métropolitaines, la gauche 5. En Corse, la gauche nationaliste corse a gagné l’élection. 
Le FN lui n’a pas obtenu la direction d’une région, mais elle dépasse son record de votants avec plus de 6,8 millions de voix (au premier tour des présidentielles le FN avait obtenu 6,42 millions de voix). 
Ils ont désormais 358 conseillers régionaux. Indéniablement, c’est le parti qui progresse le plus dans ces élections.
Evidemment que c’est inquiétant, car cet électorat représente la part la plus ouvertement réactionnaire. Le Front National est le parti le plus ouvertement raciste, sexiste et homophobe. C’est un parti anti-immigré et anti-ouvrier qui soutient ouvertement les guerres de la France et sa répression intérieure.
Sur ses listes il y avait parmi les pires des réactionnaires, il y avait notamment des identitaires et de nombreux nationalistes et catholiques intégristes. Philippe Vardon, président de Nissa Rebella était cinquième sur la liste dans les Alpes-Maritimes et a été élu. C’est une tribune de plus que ces factions ont gagné. Ils se banalisent de plus en plus dans l’environnement politique.
 
Nos militant-e-s n’ont pas voté. Nous nous sommes tenus à l’écart de ces élections qui nous intéressaient peu. Nous avons suivi les résultats car ils révèlent souvent des informations, mais avec un taux d’abstention de 41,5% au second tour et de 50,09 au premier tour, le résultat ne reflète en réalité que peu de choses.
 
Nous constatons cependant que le Front National n’est pas encore aux portes du pouvoir. Nous observons aussi que l’alternance PS/UMP-LR ne paraît plus crédible auprès de grand monde. Que ce soit la gauche ou la droite, leurs résultats sont pitoyables. 
La droite n’est pas capable de profiter des débâcles du PS pour rafler les régions. 
Le Parti Socialiste au pouvoir, et son gouvernement sont devenus tellement risibles qu’ils ne se maintiennent que grâce au chantage du vote utile, qui ne fonctionne de moins en moins pour leur ramener des voix.
La gauche du PS n’est pas plus audible. A force de compromis avec le pouvoir et le parti socialiste,  ils n’ont fait que renforcer à quel point ils ne sont que des supplétifs de la bourgeoisie et non une alternative. L'ensemble des député-e-s front de gauche ont voté la poursuite de l'état d'urgence et se mettent au diapason des fauteurs de guerre du gouvernement. Jean Luc Melenchon nie l'islamophobie alors que les perquisitions de lieux de culte, la discrimination au travail et les agressions racistes touchent de plein fouet les musulman-e-s.  Dans deux régions ils ont été jusqu’à faire campagne pour la droite. En Paca, Europe écologie-les verts ont tractés pour Christian Estrosi, qui n’a pourtant pas besoin de l’extrême-droite pour appliquer son programme et qui a fait de la ville de Nice un laboratoire des projets les plus droitiers de son parti.
 
En Corse, les nationalistes ont fait une percée. Nous soutenons les revendications portées autour de la langue Corse à l'heure actuelle. 
 
 
Pour l’OC-FR, ce jeu électoral est une mascarade. Aucun des partis bourgeois ne représentent une solution, bien au contraire ils nous maintiennent dans ce système capitaliste que nous combattons. Ce sont ces partis qui le gère depuis des siècles. 
De plus les compétences politiques des régions ne sont que celles de relais du pouvoir centralisé à Paris. L’enjeu était donc très faible. Il n’y avait strictement rien à espérer de ces élections.
 
Et pour 2016 que voulons-nous?
 
Nous l’avons déjà dit, à l’heure actuelle, notre priorité est la construction d’un mouvement anti-impérialiste dans l’état français. Nous combattons en particulier l’impérialisme français, contre lequel nous pouvons par nos luttes, avoir un impact. Nos mobilisations doivent faire reculer les velléités guerrières à travers le monde de la France. Elles doivent soutenir les sans-papiers. Elles doivent relayer les combats des peuples qui résistent contre l’impérialisme.
 
Ce que nous souhaitons plus que tout, c’est la chute de cet impérialisme et la révolution socialiste. Si nous devions appeler de nos voeux quelque chose pour 2016, ce serait cela.
Mais nous savons, que ça ne peut pas se produire seule, comme par magie. Il faudra se battre. Il faudra construire l’unité dans la lutte. Cela prendra du temps. Il faudra avoir le courage de construire cette lutte, pas à pas, et minutieusement. Il faudra reconstruire les organisations révolutionnaires. Il y a encore beaucoup de travail devant nous pour espérer plus.
 
Nous avons décidé de participer à une campagne de soutien aux kurdes qui reconstruisent Kobané. Leur combat est une lueur d’espoir dans ce monde ravagé par les guerres et partagés par les impérialistes. Nous soutenons leur lutte, et nous espérons qu’elle fasse jonction avec la lutte de tout les peuples, au Proche et Moyen-Orient, dans le monde arabe mais aussi en Afrique et ailleurs. Nous souhaitons en particulier voir nos camarades kurdes se lever ensemble avec le peuple palestinien. Leurs luttes a de nombreuses similitudes. Ils ont les même ennemis. Nous pensons que c’est une cause commune.
 
Le gouvernement essaye avec l’état d’urgence de nous dissuader de lutter. Il se trompe en croyant que ce sera suffisant. 
Le gouvernement annonce sans cesse de nouvelles mesures répressives. Il veut encore rallonger la période d’état d’urgence. Il assigne des militant-e-s à résidence. Il perquisitionne largement tout-e-s ceux/celles qu’il suspecte comme une menace. Nous ne nous laisserons pas intimider.
 
 
Pour 2016 construisons la lutte anti-impérialiste !
 
Les élections passent et pendant ce temps la France continue à bombarder et à piller le monde !

Rédigé par OC Futur Rouge

Publié dans #élections, #Impérialisme

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